Pour des raisons diverses et variées, j'ai récemment décidé de passer le SCSA, pour devenir administrateur certifié sur Solaris 10. Ayant déjà quelques années d'expérience SunOS/Solaris derrière moi, j'ai préféré me dispenser des formations recommandées par Sun et passer la certification en candidat libre. Je vous livre aujourd'hui un petit résumé de cette expérience, et ce que j'en pense au final.

Il faut tout d'abord savoir que le SCSA se décompose en deux épreuves, ce qui n'est pas forcément choquant, quand on voit la quantité de sujets abordés et le nombre de choses à retenir. Pour Solaris 10, il y a donc le CX-310-200 et le CX-310-202, que l'on peut réserver directement chez Sun. D'un point de vue pratique, les tests se déroulent dans des centres autorisés Thomson Prometric, que l'on trouve un peu partout sur le territoire. Il y en a par exemple trios dans l'agglomération Lilloise. Pour ce qui est du coût, chacun de ces tests est actuellement facturé 300€ HT, qu'il soit réussi ou non. Une possibilité intéressante pour le salarié comme pour l'entreprise est de faire payer les examens par cette dernière, mais en déduisant les deux demi-journées nécessaires du DIF du collaborateur.

Le premier test dure 2 heures, et comporte 59 questions. Il faut répondre correctement à 61% des questions pour valider le test, soit 36 bonnes réponses. Le second test, accessible seulement une fois le premier validé, dure 1h30, comporte 60 questions, et nécessite un score de 63% pour être validé, soit 38 bonnes réponses. Ces durées sont d'ailleurs à mes yeux largement surestimées, je suis resté à peine la moitié du temps pour chacune de ces épreuves. Concrètement, vous arrivez dans le centre, vous fournissez votre identifiant Prometric (attention, il ne vous est pas rappelé à chaque fois que vous vous inscrivez, gardez-le précieusement) et le code d'inscription que Sun vous a donné (le voucher). On vous fait attendre un peu le temps de télécharger votre examen, puis on vous laisse seul face à la machine.

L'épreuve est majoritairement composée de questions à choix multiples.  On y trouve également à petite dose des questions de type "glisser-déposer", dans lesquelles il faut associer des domaines avec des concepts : par exemple, la première colonne peut contenir les termes NFS et LPR, et il faudra mettre en face les choix "Partage de fichiers via le réseau" et "Service d'impression".

J'ai trouvé la première épreuve nettement plus difficile que la seconde, peut-être parce que je ne m'attendais pas à ce type de questions. A ce titre, les examens blancs que l'on peut faire gratuitement sur le site web de Sun sont trompeurs ; j'avais très largement réussi ces derniers, ce qui ne m'a pas empêché d'être en difficulté sur l'épreuve réelle. Que faut-il savoir pour réussir l'épreuve? Simplement ceci : pour chaque sujet listé dans le descriptif de l'épreuve (CX-310-200 et CX-310-202), il vous faudra connaître les commandes les plus courantes, leurs arguments et les principales options. Préparer la seconde épreuve de cette manière m'a permis de la passer relativement largement, d'autant que, dans mon cas du moins, elle laissait une part plus importante aux concepts que la première.

Alors, quid de l'intérêt réel de ce test, et de la valeur de la certification? Pour celui qui le passe, cela impose de refaire un tour d'horizon complet du système, et parfois d'en découvrir des aspects que l'on n'a jamais eu l'occasion de pratiquer (dans mon cas, l'utilisation de RBAC, par exemple). Pour l'entreprise, c'est la garantie d'avoir un ingénieur système opérationnel sur l'ensemble des fonctionnalités de Solaris, tout simplement parce que la sélection est assez rigoureuse. Dans l'ensemble, je dirais donc que cette certification présente un intérêt certain, et ce, même si on peu regretter le bachotage imposé par la nature de l'épreuve, qui ne correspond bien évidemment pas à une pratique quotidienne du système.

Ah, et bien sûr, le diplôme et la jolie carte (format carte de crédit) Sun Certified Professional font toujours plaisir!